31 mai 2010

Les instructions pour la guérison dans le Cours en Miracles

untitled ~ Anonymous

7. Quel est le rôle des mots dans la guérison ?

À proprement parler, les mots ne jouent aucun rôle dans la guérison. Le facteur motivant est la prière, ou de demander. Ce que tu demandes, tu le reçois. Mais cela concerne la prière du cœur, et non les mots que tu utilises pour prier. Parfois les mots et la prière sont contradictoires; parfois ils s’accordent. Peu importe. Dieu ne comprend pas les mots, car ils ont été faits par des esprits séparés pour les garder dans l’illusion de séparation. Les mots peuvent aider, en particulier pour le débutant, en aidant à la concentration et en facilitant l’exclusion, ou du moins le contrôle, des pensées non pertinentes. N’oublions pas, toutefois, que les mots ne sont que des symboles de symboles. Ils sont donc doublement éloignés de la réalité.

En tant que symboles, les mots ont des références très concrètes. Même quand ils semblent le plus abstraits, l’image qui vient à l’esprit est susceptible d’être très concrète. À moins qu’un référent spécifique ne vienne à l’esprit conjointement avec le mot, le mot n’a que peu ou pas du tout de signification pratique et ne peut donc pas aider au processus de guérison. La prière du cœur ne demande pas réellement de choses concrètes. Elle demande toujours quelque sorte d’expérience, les choses concrètes demandées étant porteuses de l’expérience désirée dans l’opinion du demandeur. Les mots sont donc les symboles des choses demandées, mais les choses elles-mêmes ne font que représenter les expériences espérées.

La prière pour des choses de ce monde apportera des expériences de ce monde. Si c’est cela que demande la prière du cœur, cela sera donné parce que cela sera reçu. Il est impossible que la prière du cœur reste sans réponse dans la perception de celui qui demande. S’il demande l’impossible, s’il veut ce qui n’existe pas ou s’il cherche des illusions dans son cœur, tout cela sera à lui. Le pouvoir de sa décision le lui offre comme il le demande. En cela résident l’enfer et le Ciel. Au Fils de Dieu endormi, il ne reste que ce pouvoir. Il suffit. Ses paroles n’ont pas d’importance. Seule la Parole de Dieu signifie quoi que ce soit, parce qu’elle symbolise ce qui n’a absolument aucun symbole humain. Le Saint-Esprit est seul à comprendre ce que cette Parole représente. Et cela aussi suffit.

Est-ce donc que l’enseignant de Dieu doit éviter l’usage des mots dans son enseignement? Bien sûr que non ! Ils sont nombreux qui doivent être atteints par des mots, étant encore incapables d’entendre en silence. L’enseignant de Dieu doit toutefois apprendre à utiliser les mots d’une nouvelle manière. Petit à petit, il apprend comment laisser les mots être choisis pour lui en cessant de décider par lui-même ce qu’il va dire. Ce processus n’est qu’un exemple particulier de la leçon du livre d’exercices qui dit : «Je céderai le pas et Le laisserai me guider dans la voie.» L’enseignant de Dieu accepte les mots qui lui sont offerts, et il donne comme il reçoit. Il ne contrôle pas la direction de ses paroles. Il écoute, entend et parle.

Une entrave majeure sous cet aspect de son apprentissage est la peur de l’enseignant de Dieu concernant la validité de ce qu’il entend. Et ce qu’il entend peut certes être tout à fait surprenant. Cela peut sembler aussi n’avoir aucun rapport avec le problème présenté tel qu’il le perçoit; et cela peut, en fait, mettre l’enseignant face à une situation qui paraît être très embarrassante pour lui. Ce sont tous là des jugements qui n’ont pas de valeur. Ce sont les siens, qui viennent de la piètre perception de soi qu’il voudrait laisser derrière lui. Ne juge pas les paroles qui te viennent mais offre-les avec confiance. Elles sont beaucoup plus sages que les tiennes. Les enseignants de Dieu ont la Parole de Dieu derrière leurs symboles. Et Lui-même donne aux mots qu’ils utilisent le pouvoir de Son Pur-Esprit, les élevant de symboles in-signifiants à l’Appel du Ciel même.

Aucun commentaire: