28 mai 2010

Les instructions pour la guérison dans le Cours en Miracles

untitled ~ Anonymous

5. Il n’y a pas d’ordre de difficultés en guérison spirituelle.

Comme guérisseur en miracle, tu demeures alerte dans l’assurance de ton esprit illuminé que « le miracle ne fait rien. » C’est toujours et seulement le défaire de l’ordre in-signifiant de la pensée conceptuelle qui était ton identité de soi malade et mourante.

La croyance en un ordre de difficultés est la base de la perception du monde. Elle repose sur les différences; sur un arrière-plan irrégulier et un premier plan changeant, sur des hauteurs inégales et des tailles diverses, sur des degrés variables de ténèbres et de lumière et des milliers de contrastes par lesquels chaque chose vue entre en concurrence avec chacune des autres pour être reconnue. Un objet plus gros en éclipse un plus petit. Une chose plus brillante détourne l’attention d’une autre dont l’attrait est moins intense. Et une idée plus menaçante, ou une idée conçue comme étant plus désirable selon les critères du monde, bouleverse complètement l’équilibre mental. Ce que contemplent les yeux du corps n’est que conflit. Ne te tourne pas vers eux pour la paix et la compréhension.

Les illusions sont toujours des illusions de différences. Comment pourrait-il en être autrement ? Par définition, une illusion est une tentative pour rendre réelle une chose considérée comme étant d’une importance majeure mais reconnue pour fausse. L’esprit cherche donc à la rendre vraie par l’intensité de son désir de l’avoir pour lui. Les illusions sont des simulacres de la création; des tentatives pour porter la vérité aux mensonges. Trouvant la vérité inacceptable, l’esprit se révolte contre la vérité et se donne une illusion de victoire. Trouvant que la santé est un fardeau, il se retire dans des rêves enfiévrés. Et dans ces rêves l’esprit est séparé, différent des autres esprits, avec des intérêts différents bien à lui, et capable de satisfaire ses besoins aux dépens des autres.

D’où viennent toutes ces différences ? Certes, elles semblent être dans le monde extérieur. Or c’est sûrement l’esprit qui juge ce que les yeux contemplent. C’est l’esprit qui interprète les messages des yeux et leur donne une « signification ». Et cette signification n’existe pas du tout dans le monde extérieur. Ce qui est vu comme la «réalité» est simplement ce que l’esprit préfère. Sa hiérarchie de valeurs est projetée vers l’extérieur et il envoie les yeux du corps la trouver. Les yeux du corps ne verront jamais que par les différences. Or ce n’est pas sur les messages qu’ils apportent que la perception repose. Seul l’esprit évalue leurs messages; ainsi l’esprit est-il seul responsable de la vue. Lui seul décide si ce qui est vu est réel ou illusoire, désirable ou indésirable, plaisant ou douloureux.

C’est dans le tri et la catégorisation des activités de l’esprit qu’entrent des erreurs de perception. Et c’est là que la correction doit être faite. L’esprit classe ce que les yeux du corps lui apportent conformément à ses valeurs préconçues, jugeant de la place qui convient le mieux aux données de chaque sens. Quelle base pourrait être plus erronée que celle-là ? Sans le reconnaître, il a lui-même demandé que lui soit donné ce qui sera placé dans ces catégories. Et puis, ayant fait ainsi, il conclut que les catégories doivent être vraies. Sur cela repose le jugement de toutes les différences, parce que c’est de cela que dépendent les jugements du monde. Ce « raisonnement » confus et insensé peut-il servir de base à quoi que ce soit ?

Il ne peut pas y avoir d’ordre de difficulté dans la guérison simplement parce que toute maladie est illusion. Est-il plus difficile de dissiper la croyance de l’insane en une plus grande hallucination par opposition à une plus petite ? Conviendra-t-il plus rapidement de l’irréalité d’une voix plus forte qu’il entend que de celle d’une autre plus douce ? Rejettera-t-il plus facilement un murmure qui lui demande de tuer plutôt qu’un cri ? Et est-ce que le nombre de fourches qu’il voit les démons porter affecte leur crédibilité dans sa perception ? Son esprit les a toutes classées comme réelles, donc elles sont toutes réelles pour lui. Quand il se rendra compte qu’elles sont toutes des illusions, elles disparaîtront. Ainsi en va-t-il de la guérison. Les propriétés des illusions qui semblent les différencier n’ont réellement aucune importance, car leurs propriétés sont tout aussi illusoires qu’elles le sont.

Les yeux du corps continueront de voir des différences. Mais l’esprit qui s’est laissé guérir ne les admettra plus. Il y aura ceux qui semblent être « plus malades » que d’autres, et les yeux du corps rapporteront les changements dans leur apparence comme auparavant. Mais l’esprit guéri les mettra toutes dans une seule catégorie : elles sont irréelles. Voici le don de son Enseignant : la compréhension que seulement deux catégories sont signifiantes pour faire le tri des messages que l’esprit reçoit de ce qui semble être le monde extérieur. Et des deux, une seule est réelle. De même que la réalité est entièrement réelle, à part de la taille et de la forme, du temps et du lieu — car les différences ne peuvent exister en elle —, de même les illusions sont sans distinction. La seule réponse à n’importe quelle sorte de maladie est la guérison. La seule réponse à toutes les illusions est la vérité.

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