12 janvier 2010

UCEM~LEÇON 13 - Un monde in-signifiant engendre la peur.

13 janvier

LEÇON 13

Un monde in-signifiant engendre la peur.

1. L’idée d’aujourd’hui n’est qu’une autre forme de la précédente, sauf qu’elle est plus concrète quant à l’émotion suscitée. 2 En fait, un monde in-signifiant est impossible. 3 Rien sans signification n’existe. 4 Toutefois, il ne s’ensuit pas que tu ne penseras pas percevoir quelque chose qui n’a pas de signification. 5 Au contraire, il est particulièrement probable que tu penseras le percevoir.

2. Reconnaître l’in-signifiance suscite une intense anxiété chez tous les séparés. 2 Cela représente une situation dans laquelle Dieu et l’égo se “défient” l’un l’autre d’écrire leur propre signification dans l’espace vide que fournit l’in-signifiance. 3 L’ego s’y précipite frénétiquement pour établir là ses propres idées, de peur qu’autrement le vide ne soit utilisé pour démontrer sa propre impuissance et sa propre irréalité. 4 Or en cela seulement il a raison.

3. Par conséquent, il est essentiel que tu apprennes à reconnaître l’in-signifiant, et à l’accepter sans peur. 2 Si tu as peur, il est certain que tu doteras le monde d’attributs qu’il ne possède pas et l’encombreras d’images qui n’existent pas. 3 Pour l’ego, les illusions sont des mécanismes de sécurité, comme elles doivent l’être aussi pour toi qui t’assimiles à l’ego.

4. Les exercices d’aujourd’hui, qui devraient être répétés trois ou quatre fois et ne devraient pas durer plus d’une minute environ chaque fois, seront faits d’une manière quelque peu différente des précédents. 2 Les yeux fermés, répète-toi l’idée d’aujourd’hui. 3 Puis ouvre les yeux et regarde lentement autour de toi, en disant:

4 Je regarde un monde in-signifiant.

5 Répète-toi cet énoncé tout en regardant autour de toi. 6 Puis ferme les yeux et conclus par :

7 Un monde in-signifiant engendre la peur parce que

je pense être en compétition avec Dieu.

5. Tu trouveras peut-être difficile d’éviter la résistance, sous une forme ou sous une autre, à cette conclusion. 2 Quelle que soit la forme que prend cette résistance, souviens-toi qu’en réalité tu as peur d’une telle pensée à cause de la “vengeance” de “l’ennemi”. 3 À ce stade, il ne faut pas s’attendre à ce que tu croies cet énoncé, et tu le rejetteras probablement comme une absurdité. 4 Toutefois, note avec soin tout signe de peur manifeste ou cachée qu’il peut susciter.

6. Ceci est notre première tentative pour exposer une relation explicite de cause et effet d’un genre que tu es trop inexpérimenté pour reconnaître. 2 Ne t’attarde pas sur cette conclusion, n’essaie même pas d’y penser, sauf pendant les périodes d’exercice. 3 Cela suffira pour le moment.

L’Inspiration

La traîtrise de la particularité

1. La comparaison doit être un mécanisme de l’ego, car l’amour n’en fait aucune. 2 La particularité fait toujours des comparaisons. 3 Elle est établie par un manque vu en un autre et elle est maintenue en cherchant, et en gardant bien en vue, tous les manques qu’elle peut percevoir. 4 C’est cela qu’elle cherche et cela qu’elle regarde. 5 Et toujours celui qu’elle diminue ainsi serait ton sauveur, si tu n’avais pas choisi plutôt de faire de lui une minuscule mesure de ta particularité. 6 Face à la petitesse que tu vois en lui, tu te tiens grand et majestueux, propre et honnête, pur et sans souillure, par comparaison avec ce que tu vois. 7 Et tu ne comprends pas non plus que c’est toi-même que tu diminues ainsi.

2. La poursuite de la particularité est toujours au coût de la paix. 2 Qui peut attaquer son sauveur et l’amoindrir et pourtant reconnaître son fort soutien? 3 Qui peut ôter de son omnipotence et pourtant partager son pouvoir? 4 Et qui peut l’utiliser comme jauge de la petitesse et être délivré des limites? 5 Tu as une fonction dans le salut. 6 Sa poursuite t’apportera la joie. 7 Mais la poursuite de la particularité doit t’apporter la douleur. 8 Voilà un but qui voudrait faire échec au salut, et ainsi aller à l’encontre de la Volonté de Dieu. 9 Estimer la particularité, c’est estimer une volonté étrangère à qui les illusions de toi-même sont plus chères que la vérité.

3. La particularité est l’idée du péché rendue réelle. 2 Le péché est impossible même à imaginer sans cette base. 3 Car le péché a surgi de là, issu du néant; une fleur du mal sans aucune racine. 4 Voilà le « sauveur » qui s’est fait lui-même, le « créateur » qui crée autrement que le Père et qui a fait Son Fils à sa propre image et non à la Sienne. 5 Ses fils « particuliers » sont nombreux, jamais un, chacun en exil de lui-même et de Celui Dont ils font partie. 6 Et ils n’aiment pas non plus l’Unité qui les a créés ne faisant qu’un avec Lui. 7 Ils ont choisi leur particularité au lieu du Ciel et au lieu de la paix, et ils l’ont soigneusement emballée dans le péché pour la garder à l’abri de la vérité.

4. Tu n’es pas particulier. 2 Si tu penses l’être, et voudrais défendre ta particularité contre la vérité de ce que tu es réellement, comment peux-tu connaître la vérité? 3 Quelle réponse que donne le Saint-Esprit peut t’atteindre, quand c’est ta particularité que tu écoutes, et qui demande et répond? 4 Sa minuscule réponse, muette dans la mélodie qui court éternellement de Dieu vers toi en hommage aimant à ce que tu es, est tout ce que tu écoutes. 5 Et cet ample chant d’honneur et d’amour pour ce que tu es semble silencieux et inentendu devant sa « puissance ». 6 Tu tends l’oreille pour entendre sa voix muette, et pourtant l’Appel de Dieu Lui-même est muet pour toi.

5. Tu peux défendre ta particularité, mais jamais tu n’entendras la Voix pour Dieu à côté d’elle. 2 Elles parlent une langue différente et tombent dans des oreilles différentes. 3 Pour chaque particulier un message différent, et ayant une signification différente, est la vérité. 4 Or comment la vérité peut-elle être différente pour chacun? 5 Les messages particuliers qu’entendent les particuliers les convainquent qu’ils sont différents et à part; chacun dans ses péchés particuliers et « à l’abri » de l’amour, qui ne voit pas du tout sa particularité. 6 La vision du Christ est leur « ennemie », car elle ne voit pas ce qu’ils voudraient regarder, et elle leur montrerait que la particularité qu’ils pensent voir est une illusion.

6. Que verraient-ils à la place? 2 L’éclat rayonnant du Fils de Dieu, si pareil à son Père que le souvenir de Lui jaillit instantanément à l’esprit. 3 Et avec ce souvenir, le Fils se souvient de ses propres créations, aussi pareilles à lui qu’il l’est à son Père. 4 Et tout le monde qu’il a fait, et toute sa particularité, et tous les péchés qu’il s’est à lui-même reproché pour sa défense, s’évanouiront quand son esprit accepte la vérité sur lui-même, quand elle revient prendre leur place. 5 Voilà le seul « coût » de la vérité : Tu ne verras plus ce qui n’a jamais été, ni n’entendras ce qui ne fait aucun son. 6 Est-ce un sacrifice d’abandonner rien, et de recevoir l’Amour de Dieu pour toujours?

7. Toi qui as enchaîné ton sauveur à ta particularité et lui as donné sa place, souviens-toi de ceci : Il n’a pas perdu le pouvoir de te pardonner tous les péchés que tu penses avoir placés entre lui et la fonction de salut à lui donnée pour toi. 2 Tu ne changeras pas non plus sa fonction, pas plus que tu ne peux changer la vérité en lui et en toi-même. 3 Mais sois certain que la vérité est exactement la même en tous les deux. 4 Elle ne donne pas de messages différents et n’a qu’une signification. 5 Et c’est une signification que toi et ton frère pouvez comprendre tous les deux, et qui apporte délivrance aux deux. 6 Là se tient ton frère, qui a la clef du Ciel dans sa main, tendue vers toi. 7 Ne laisse pas le rêve de particularité subsister entre vous. 8 Ce qui est un est joint en vérité.

8. Pense à la beauté que tu verras en toi-même, quand tu l’auras regardé comme un ami. 2 Il est l’ennemie de la particularité, mais l’ami seulement de ce qui est réel en toi. 3 Aucune des attaques que tu pensais avoir faites contre lui ne lui a pris le don que Dieu voudrait qu’il te donne. 4 Son besoin de le donner est aussi grand que le tien de l’avoir. 5 Laisse-le te pardonner toute ta particularité, et te rendre entier en esprit et un avec lui. 6 Il attend ton pardon seulement pour pouvoir te le rendre. 7 Ce n’est pas Dieu Qui a condamné Son Fils, mais toi, pour sauver sa particularité et tuer son Soi.

9. Tu es rendu loin sur le chemin de la vérité; trop loin pour chanceler maintenant. 2 Juste un pas de plus et chaque vestige de la peur de Dieu se fondra en amour. 3 La particularité de ton frère et la tienne sont ennemies, et vouées en haine à se tuer l’une l’autre et à nier qu’elles sont les mêmes. 4 Or ce ne sont pas des illusions qui ont atteint cet obstacle final, qui semble rendre Dieu et Son Ciel si éloignés qu’Ils ne peuvent être atteints. 5 Ici en ce saint lieu se tient la vérité qui attend de vous recevoir, toi et ton frère, en une silencieuse bénédiction et en une paix si réelle et si intégrale que rien en tient en dehors. 6 Laisse toutes les illusions de toi-même en dehors de ce lieu, où tu viens avec espoir et honnêteté.

10. Voici le sauveur qui te délivre de ta particularité. 2 Il a besoin de ton acceptation de lui-même comme partie de toi, comme toi de la sienne. 3 Vous êtes pareils à Dieu, comme Dieu l’est à Lui-même. 4 Il n’est pas particulier, car Il ne voudrait pas garder pour Lui une seule partie de ce qu’Il est, non donnée à Son Fils mais gardée pour Lui seul. 5 Et c’est cela que tu crains, car s’Il n’est pas particulier, alors Il a voulu que Son Fils soit comme Lui, et ton frère est comme toi. 6 Non particulier, mais possédant tout, y compris toi. 7 Ne lui donne que ce qu’il a, en te souvenant que Dieu S’est donné Lui-même à toi et à ton frère d’un amour égal, afin que tous deux puissiez partager l’univers avec Lui, Qui a choisi que l’amour ne pourrait jamais être divisé et gardé séparé de ce qu’il est et doit être à jamais.

11. Tu es à ton frère; une partie de l’amour ne lui a pas été niée. 2 Mais se peut-il que tu aies perdu parce qu’il est complet ? 3 Ce qui lui a été donné te rend complet, ainsi que lui. 4 L’Amour de Dieu t’a donné à lui et lui à toi parce qu’Il S’est donné Lui-même. 5 Ce qui est pareil à Dieu est un avec Lui. 6 Et seule la particularité pourrait faire que la vérité de Dieu et toi ne faisant qu’un semble être quoi que ce soit d’autre que le Ciel, avec l’espoir de la paix enfin en vue.

12. La particularité est le sceau de la traîtrise sur le don de l’amour. 2 Tout ce qui sert son but doit être donné pour tuer. 3 Pas un don portant son sceau qui n’offre traîtrise à donneur et receveur. 4 Pas un regard d’yeux qu’elle voile qui ne tombe sur une vue de mort. 5 Pas un croyant en sa puissance qui ne recherche marchés et compromis qui établiraient le péché comme substitut à l’amour, et qui ne le serve fidèlement. 6 Et pas une relation chérissant son but qui ne s’accroche au meurtre comme arme de sécurité et grand défenseur de toutes les illusions conte la « menace » de l’amour.

13. L’espoir de particularité fait paraître possible que Dieu ait fait le corps pour être la prison qui garde Son Fils loin de Lui. 2 Car il exige une place particulière où Dieu ne peut entrer, et une cachette où nul autre que ton petit soi n’est le bienvenu. 3 Rien n’est sacré ici que pour toi, et toi seul, à part et séparé de tous tes frères; à l’abri de toute intrusion de la santé d’esprit dans les illusions; à l’abri de Dieu et à l’abri pour un éternel conflit. 4 Voilà les portes de l’enfer que tu as refermées derrière toi pour gouverner dans la folie et la solitude ton royaume particulier, à part de Dieu, loin de la vérité et du salut.

14. La clef que tu as jetée, Dieu l’a donnée à ton frère, dont les saintes mains te l’offrent quand tu es prêt à accepter Son plan pour ton salut à la place du tien. 2 Comment pourrais-tu arriver à être prêt, si ce n’est par la vue de toute ta misère, et en prenant conscience que ton plan a échoué et qu’il manquera toujours de t’apporter quelque paix et quelque joie que ce soit? 3 C’est à travers ce désespoir que tu voyages maintenant, et pourtant ce n’est qu’une illusion de désespoir. 4 La mort de la particularité n’est pas ta mort, mais ton éveil à la vie éternelle. 5 Tu ne fais qu’émerger d’une illusion de ce que tu es à l’acceptation de toi-même tel que Dieu t’a créé.

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